Négociez, sinon vous n’aurez rien !
La négociation est le meilleur moyen de faire des bonnes affaires. Donc n’hésitez pas et vous aurez plus. Vous verrez que ce n’est pas difficile. Corinne va vous expliquer comment elle a négocié l’achat de ses maisons.
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Résumé de la vidéo sur cette histoire de négociation
Une nouvelle histoire immobilière en compagnie de Corinne qui va nous évoiler ses talents de néogicatrices et comment elle a négocié l’achat de ses maisons.
Je m’appelle Corinne, j’ai commencé à investir dans l’immobilier il y a 15 pour payer les études de nos enfants.
Parlons de ta première opération immobilière. Qu’as tu acheté, à quel prix, quand ?
La première maison a été achetée en 1998. Nous n’avons pas négocié. C’était une bonne affaire. Les vendeurs étaient pressés, nous le savions. Ça a été la chance du débutant. Nous avons payé 150 000 francs. C’était une maison de ville de 90 m² avec une cour derrière.
Nous l’avons mise en location, et nous avons toujours eu des locataires.
Et pout l’achat de la 2em maison ? Tu as négocié ?
Un an et demi après, toujours dans la même ville et dans une agence immobilière, nous avons trouvé une autre maison.
L’agent immobilier connaissait mon mari, et nous présente la maison. Pour négocier, nous avons uns stratégie avec mon mari : quand il est très intéressé, c’est moi qui ne suis plus intéressée. Et quand je suis intéressée, c’est lui qui n’en est plus.
Et là je dis à l’agent immobilier : « Ouai c’est pas mal, mais celle-là ou une autre, le prix est trop cher. Donc déjà si on ne peut pas négocier ce ne sera pas celle-là ! » etc…
Le prix de départ était de combien ?
Il était de 450 000 Francs pour le même type de maison que le premier investissement. Et puis, on y va, et on dit à l’agence « 450 000 francs, ce n’est pas possible. On en a acheté une pour 150 000 francs. De toute façon ce n’est pas le prix qu’elle vaut, on ne l’achètera pas ce prix-là, c’est du locatif, ce n’est pas notre maison personnelle. On n’est pas attaché à cette maison. ».
Et après cette négociation, combien as tu payé ?
180 000 Francs.
Tu la loues facilement ?
Comme la première. Il y a toujours des locataires. Je mets la pancarte, le soir et le lendemain c’est loué. Pendant la formation j’ai réfléchi, que cette maison on va pouvoir la couper en deux, et faire de la location saisonnière, parce que c’est un petit village thermal et très touristique.
Tu vas encore augmenter ta rentabilité locative.
Alors ce qu’on a compris quand on est allé chez le notaire, d’ailleurs je ne savais pas que l’on pouvait négocier chez le notaire, nous avons appris que c’était une succession, et ils n’arrivaient pas à vendre cette maison, ça faisait au moins 5-6 ans qu’elle était en vente.
Ce que nous raconte Corinne ça s’est passé il y 14 ans, 15 ans. Mais fondamentalement, même si vous oubliez les chiffres de l’époque, les principes de négociation sont identiques.
Si vous n’essayez pas de négocier, vous n’obtiendrez rien. Donc il faut demander, et essayer de négocier. Vous pouvez utiliser les arguments de Corinne. Le but c’est d’ouvrir la négociation.
Il y a quelques mois j’ai dit à mon mari : « On va réinvestir, mais on arrivera jamais à retrouver des prix, identiques, comme on a trouvé il y a 15 ans ! ». Donc nous avons vu une nouvelle maison, avec un prix de départ à 146 000 €.
Comment as tu négocié ?
L’agent immobilier nous dit : « elle était à 146 000 euros, et elle vient de baisser à 126 000 ». Je lui demande si c’est une succession, pourquoi ils vendent, est-ce qu’ils sont pressés ?
Oui, tu essayes d’en savoir un peu plus.
Et il commence à répondre à pas mal de questions. On arrive pour visiter la maison qui est en pleine ville, avec 800 m² de terrain. Et je dis à mon mari : « Écoute, c’est trop cher, on est trop habitué à acheter des maisons pas chères, c’est un gros budget, est-ce qu’on va pouvoir le faire, etc…».
Mais l’agent immobilier me dit qu’il va essayer de les faire baisser à 106 000 euros.
Pour moi c’était acquis ! Il fallait surtout pas me dire ça. Donc je regarde mon mari, donc pas d’expression ni l’un ni l’autre, pour ne pas qu’il comprenne que c’était bien. Et je dis à l’agent immobilier : « Écoute, pose leur la question, mais c’est cher quand même encore.». Je pars du principe que je ne donne jamais de prix, je laisse toujours la personne me donner un prix.
Parce que j’ai tendance à donner toujours trop haut, par rapport à ce qu’on peut me donner et après on ne peut plus négocier.
Jusqu’à quel prix était tu prête à négocier ?
Nous pensions proposer 90, pour en avoir 95. Entre-temps j’ai eu la chance de t’envoyer un mail et tu me dis : « propose-leur 80, ils vont être choqués, mais essaye ! ». Pourquoi pas, Qui ne tente rien n’a rien. On verra bien s’il faut remonter, je remonterai.
Alors j’ai utilisé cette astuce, et j’ai dit à l’agent immobilier « Écoute, la banque nous finance à hauteur de 80 000€. Propose-leur ».
Il me rappelle deux jours après, il me dit : « ils ont vraiment été choqués, mais ils acceptent 80, mais tu dois prendre les frais d’agence à ta charge. » Je cache ma joie au téléphone, et je me dis : Waouh, j’allais proposer 90 pour monter à 95, je leur propose 80 et ils acceptent.
Lorsque vous négociez, ne faites jamais la première proposition. Poussez le vendeur à vous faire un meilleur prix. Vous pouvez poser une question très bête : « ça peut m’intéresser, mais est-ce que vous pourriez me faire un meilleur prix ?».
Soit, il vous dit oui, et vous savez que vous pouvez aller en-dessous, mais vous n’avez pas de référence. Soit « je peux vous faire peut-être 94-95 ». Quand on dit 94-95, déjà c’est 94. Et vous avez une nouvelle référence de prix. Mais il ne faut pas accepter 94, parce que vous pouvez probablement aller en-dessous.
La négociation ça sert à quelque chose. Cela ne veut pas dire que Corinne aurait eu gain de cause, mais elle a bien mené son affaire et elle est a gagné beaucoup plus qu’elle espérait, juste en gérant bien la négociation.
Bonsoir vidéo très intéressante.
J’aimerais savoir comment négocier quand on est pas en position de force? Car je m’intéresse a l’investissement immobilier mais étant au chômage je doute que je puisse avoir un crédit bancaire même en ayant un cash flow positif.
Des idées pour négocier un prêt ?
C’est un point important, il ne faut pas clairement pas hésiter à proposer un prix très en dessous de ce qu’on est prêt à payer, d’autant plus qu’en ce moment le marché est bloqué et beaucoup de vendeurs ont leur bien en vente depuis plusieurs mois, ils sont donc prêts à accepter des propositions en dessous de ce qu’ils auraient accepté en temps normal.
Nous avons souvent des blocages pour proposer des prix bas et une tendance à prendre le prix affiché pour un prix non négociable. Un bon exercice peut être de se forcer à visiter plusieurs appartements et faire des propositions 20 ou 30% en dessous du prix que l’on pourrait mettre.
Bonjour, je suis moi-même courtier immobilier au Québec et je dois dire que ce type de négociation n’est possible que dans un contexte “acheteur”. Cette dame et son époux ont pu négocier car il n’y avait d’autres acheteurs et que l’agent immobilier n’espérait pas la venue d’un autre acheteur dans les mois qui viennent.
Il est bon de rappeler que négocier dépend des circonstances du marché et de la volonté de vendre de la part des vendeurs. Si les vendeurs ne sont pas pressés, la négociation sera très réduite.
Eric de Montréal.
Uniquement à Paris
La technique de la négociation en couple avec chacun jouant un rôle est intéressante et redoutablement efficace. Elle fonctionne pour tout, du bien immobilier, à la voiture en passant par le canapé !
pas mal en effet mais je croyais que l’on ne pouvait plus faire de la location saisonniaire
Bonjour,
Vidéo très intéressante qui confirme qu’il ne faut effectivement pas hésiter à demander. La stratégie de Corinne semble être de mettre en avant les défauts. Pourquoi pas, on sent que c’est fait avec une certaine tranquillité.
Ce serait intéressant d’avoir des témoignages de l’autre côté: des vendeurs qui ont l’impression d’avoir fait une bonne affaire en vendant leur bien, de vendeurs qui ont eu à faire à des négociateurs qu’ils ont trouvé trop « féroces » et de négo tentées mais ratées puis analysées pour mieux rebondir.
Merci
Il est certain que les gens se vantent toujours de leurs succès et oublie facilement leurs échecs.
Le truc de la négociation est je pense aussi d’arriver à proposer un prix très bas au vendeur sans que celui ci le prenne comme une insulte qui termine l’échange. Par exemple, en temps que particulier ayant vendu plusieurs voitures, je sais que les propositions brutales et très basses sans aucune justification par mail n’ont même pas de réponses de ma part. Idem dans l’immobilier, il faut d’abord créé un lien par la discussion afin que le vendeur n’arrête pas brutalement la négociation en prenant cela comme une perte de temps avec quelqu’un de pas sérieux mais juste un arnaqueur. Il faut ensuite aussi fournir des arguments afin de justifier la rationalité du prix car le vendeur ne pourra accepter d’avoir l’impression de se faire avoir. Sinon, sauf si il est vraiment pris à la gorge, il préférera attendre une proposition raisonnable.
Excellent, instructif, encore une fois cela démontre qu’il ne faut pas avoir peur de négocier !!
Merci Corinne et Olivier !
Florian
Quelles négociations j’ai déjà réussi ?
Je réussis souvent mes entretiens professionnels : je fais un super CV qui concorde avec ce que veux l’employeur, puis je m’habille bien et lors de l’entretien, je fais comme si je travaillais déjà pour lui, comme si j’étais en situation, et j’agis en expert, je pose des questions, je témoigne de mon expérience, le sourire etc… Et ça marche très souvent : en seulement 2 mois de recherche de travail, j’ai eu 4 propositions !
J’ai pris l’habitude de demander des rabais au marché de temps à autres.
En tout cas, je parle de toi à pleins de jeunes et de personnes et je pense que je ferai un des ces 4, ta formation.
Merci Olivier, le Gagnant ! Et ma leçon du jour sera de laisser l’autre dévoiler ses propositions avant de faire les miennes.
Bonjour,
Vidéo très intéressante et instructive! savoir demander et argumenter, ça ne coûte rien!!!!Bel exemple, je vais m’en inspirer….
Patricia
merci,à olivier seban et à l’invité.
Avoir un ami dans l’immobilier c’est peut être un prérequis finalement?
(cf 10min29s).
Mais il y a aussi matière à douter de l’ensemble des données qui nous sont exposées puisque visiblement seuls les acheteurs ici sont en mesure de juger du juste prix?!?! Et la question du budget initial (il faut dire quoi à son agent immobilier qui est « un ami »)? Bref c’est irrationnel à 200%.
Pour s’entrainer à négocier et à bien estimer le côté irrationnel de tout ça, je vous propose une bonne partie de boursicocotte, où je suis prêt à parier que même OS ne gagnerait pas à tous les coups même en demandant beaucoup ?
Le but de cette vidéo n’est pas de mettre en doute les appréciations et/ou les connaissances des acheteurs, mais de donner un exemple de négociation bien menée.
Que ce soit l’acheteur ou le vendeur, personne n’est obligé d’accepter les propositions de la partie adverse. Même si une partie ou l’autre connait un agent immobilier.
C’est une expérience très intéressante. La clé de la réussite ça doit être « oser de demander pour avoir ».
@bientôt
Aren
C’est écrit dans la Bible au livre de Matthieu, chapitre VII verset 7 :
« Demandez et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira. »
A très bientôt !
Toutes les régions ne sont pas au même prix. Nous pourrions prendre votre région, pour Paris le prix serait ridiculement bas, alors que ce sera une très bonne affaire à Vannes.
Bonjour, j’écoute vos vidéos avec beaucoup d’intérêt. Merci de vos contenus très intéréssants. En revanche… 146 000 euros une maison, moi qui habite Vannes, c’est juste en rêve ! et je ne regarde pas que le boncoin, j’ai beaucoup visité avec les agences !
A voir si le marché va encore baisser un peu …
Bien cordialement
Sylvie
bonjour sylvie,
oui juste un reve a Vannes (j’habite a coté).. Pour nous; la seule solution est de s’eloigner de la cote. Le marché est elevé avec la présence du littoral donc il faut s’en eloigner.
Étonnant comme l’option « trouver des défauts » semble répandue en négociation. Pourtant, d’autres émules expliquent que l’option « se montrer très intéressé » parait plus payante que l’option « bof, votre bien n’est pas terrible ». Je n’ai pas d’avis tranché sur la question mais reconnait qu’il est plus facile de proposer « avec le sourire » pour un bien qui m’intéresse et sur lequel je ne fait ressortir QUE le prix comme problème que pour un bien sur lequel j’ai énuméré tellement de défauts que la proposition semble presque sans fondement. La stratégie de Corinne (l’un est intéressé, l’autre pas) peut être un entre deux intéressant… A condition de pouvoir être 2 à mener la négociation.
Bonjour,
On peut aussi imaginer faire les deux avec une série de visite. J’aime et puis j’aime pas finalement quoique j’aime bien …
On peut mettre en lumière les défauts avec le sourire ;).
Paul
Bonjour Olivier,
La négociation n’est pas dans la culture Française. J’avais du mal à demander au début, et puis avec de plus en plus de réussite c’est devenu un véritable plaisir !
La prise de risque est minimal car on ne risque qu’un simple NON. Rien de plus !
Surtout quand la négociation porte sur plusieurs milliers d’euros comme dans l’immobilier.
J’utilise toujours un air désintéressé au début, et puis je pose une multitudes de questions sur le produit, je trouve les défaillances de celui-ci et les ressorts comme points faibles. Vis à vis, exposition nord, trop grosse copro etc…
Je demande la marche de manoeuvre du vendeur et ensuite je fais une offre inférieur. Toujours avec le sourire ;). Ça passe c’est bien ! Sinon c’est pas grave :p
Paul